Si l’existence éternelle se transforme,
elle doit devenir plus belle.
Si elle disparaît, elle doit revenir
avec un aspect plus sublime.
Et si elle dort, elle doit rêver d’un meilleur éveil.
Car elle est plus grande chaque fois qu’elle renaît.
Khalil Gibran
VISION
Voir plus loin
sans peur...
Derrière les murs
par dessus les barrières
toujours plus loin
Sortir du tunnel
vers la Lumière...
la liberté
l'espace
Vers l'Amour...
G.S septembre 2009
SOURIRE...
Sourire au vent tiède qui soulève mes cheveux
Sourire au claquement d'ailes des palombes au ciel du jardin
au premier rayon du soleil dans la chambre endormie
Sourire au chat capricieux qui demande et demande...
Sourire au papillon tremblant sur la feuille
au passant pressé croisé sur le chemin...
aux étoiles... à la lune
Sourire aux "Oui"
Effacer le "Non"
Sourire aux sourires
à la vie
vers demain
G.S Septembre 2009
PLUIE...
Après le soleil écrasant de l'été
elle est arrivée en chantant sur les toits décolorés
Pluie tiède de fin d'été, de fin d'amours...
Plus haut, derrière les nuages
on pouvait deviner les anges qui riaient...
en arrosant leur jardin d'éden
Pluie "cristal" pour maquiller les fleurs
pour désaltérer les mésanges du jardin
Pluie battante, elle a lavé les branches des arbres
qui se préparent "tout propres" à danser avec le vent...
L'herbe jaunie a enfin changé sa robe
pour la couleur de l'espoir
G.S septembre 2009
LA MUSIQUE...
La musique est un nuage magique
qui vous fait voler plus haut que le ciel...
Elle accompagne les jours vides...
autant qu'elle illumine vos bonheurs
La musique fait vibrer le corps
autant qu'elle pénètre au fond du coeur...
Et bien plus...
Elle remplit l'âme de rêves secrets
de douceur
de folies
d'allégresse
Elle vous transporte "entier"
vers un monde imaginaire
qui n'appartient qu'à vous...
La musique est un nuage magique
qui vous transporte plus loin que le ciel...
G.S Octobre 2009
* * *
La grande maladie de l'exilé ; c'est la nostalgie de ce qu'il a perdu.
ça commence par des mots qui pleurent, qui grignotent le coeur,
qui le ramènent en arrière pour lui rappeler qui il était, et ce qu'il est devenu.
Henri Verneuil "Mayrig"
LÀ-BAS…
De l'autre coté du bleu
plus loin
ailleurs…
là-bas
la plage désertée pleure...
Elle entend toujours les échos d'avant
le rire des enfants exilés plus haut
Elle ressent encore sur son sable blond
les espoirs… l'insouciance
les fausses promesses... déçues
sur fond de guerre sournoise…
Senteurs d'iode et de fruits mûrs
de jasmin et de fleurs d'orangers…
langueur des jours écrasés de soleil
sans fin…
tiédeur de l'air humide
retour vers avant
pour aller vers demain
mourir pour renaître...
G.S décembre 2009
ESPOIR...
Il dit quoi le moineau croisé au petit matin, dans la tiédeur du jardin
Elle dit quoi la mésange qui danse "inlassablement" sur les branches du figuier ?
Et l'écureuil malin...
Il dit quoi l'écureuil fauve qui grimpe et grimpe pour grignoter et croquer entre les aiguilles des pins
Tous ils disent que le ciel est toujours aussi léger...
et que le souffle du vent les emporte comme avant, vers les "merveilleux nuages"
Ils disent aussi que le soleil du matin resplendit toujours autant
pour éclairer les fleurs multicolore… et la mer, et les champs...
Ils disent que la terre vit encore... et que rien n'est vraiment perdu tant qu'ils pourront voler...
que la vie est encore la vie...
Il disent qu'ils chanteront encore tant que les hommes pourront entendre le message de la terre,
le message de la vie...
Ils disent tous que le prochain printemps sera encore plus beau
et que les parfums embaumeront alentour comme jamais.
G.S Juillet 2009
* * *
LA VIE
Sourire aux visiteurs
Qui sortent de leur cachette
Quand elle sort elle dort
Chaque jour plus matinale
Chaque saison plus nue
Plus fraîche
Pour suivre ses regards
Elle se balance.
Paul Éluard
" SUR LA ROUTE "
Sur la route sans fin...
au détour d'un virage
il emprisonne une image
Papier glacé
lumière dorée
le regard émerveillé
le long des chaussées
il finit toujours sa course vers la mer…
pour caresser la vague et le sable doré
vent marin , houle salée
théâtre des plages désertées
cimetière des bateaux
échoués sur la grève
Sur la route sans fin...
il ramène avec lui les couleurs des saisons
amoureux de la beauté
il tutoie les chevaux sauvages et les fous de Bassan
embrasse les étoiles et accroche un sourire aux nuages
et comme la marée… jamais fatiguée
il repart inlassablement
avec pour tout bagage...
le souvenir brûlant de matins perdus
de sourires perdus
d'un amour perdu...
G.S Janvier 2010
- Textes non libres de droits - © Gabrielle Ségui
Images
"Comic Egg" © Vladimir Kush
"Nice-Soleil-Fleurs" © Marc-Chagall
"La pluie de Prague" de René Magritte
"La grande-famille" de René Magritte
"Fort de L'eau" © Blog Mare Nostum